La remontée de la Ravine Blanche depuis le pont du Douzième

Difficulté
Difficile
Indice de confiance Moyen
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 6h
Distance 9.7 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 1091 - 684 m
Dénivelé positif 420 m
Dernière mise à jour 05/05/2024

Ce serait plutôt la Ravine Verte

La Ravine Blanche est le terrain de jeu de Martial. Il nous amène aujourd'hui en découvrir le fond qui semble avoir été épargné par le cyclone Bélal. Il faudrait d'autres intempéries pour lui rendre son fond basaltique. Un terrain de jeu devenu en conséquence un terrain d'aventure.

Comme sa voisine, la Rivière d'Abord ou, plus proche, le Bras Creux, les ravines venant des flancs du Nez de Bœuf n'ont de l'eau qu'en période de pluies violentes. Ces cours d'eau présentent à tout moment de magnifiques bassins profonds, des petits canyons sauvages, des grottes, des bassins ou des arches basaltiques. La Ravine Blanche est donc là pour les amateurs de nature aimant les remontées parfois très sportives de ravines à la recherche de la belle photo naturaliste. Les cyclones permettent de manière cyclique de nettoyer ces cours d'eau. C'est donc après un épisode particulièrement intense que l'on peut dénicher le petit coin original. Le tronçon parcouru offre de multiples bassins vides, d'autres remplis d'eau, un tunnel de lave, une arche et l'occasion de courtes mais intenses escalades. Hélas, certaines zones sont de plus en plus envahies, surtout entre le tunnel et le radier de fin. Le contournement du dernier bassin, trop dangereux pour être escaladé, s'effectue dans des hautes cannes fourragères envahies de galaberts où il faut utiliser le sabre pour élargir le passage. Les aventuriers qui se lanceront dans cette randonnée peuvent marcher jusqu'au tunnel de lave effondré et revenir au radier du Chemin des Géraniums en aval. Les autres arriveront un peu plus griffés au dernier radier et effectueront le retour à leur convenance, tant il y a de rues et de routes dans cette zone urbanisée.

Première partie : La randonnée sans danger débute ici au boulodrome du Douzième, dans la Rue Maurice Chevalier mais peut commencer au plus près du pont. Rejoindre le pont enjambant la Ravine Blanche et trouver un passage dans l'Impasse des Phloxes, dans une petite trouée de la haie de bambous. Après 10 m dans un fouillis de branches au sol, on parvient à la ravine. Entamer cette remontée de ravine en rejoignant le premier petit canyon après avoir écrasé des centaines de renouées du chinois (Persicaria chinensis) qui ont pris possession du fond (Photo 1). Ce premier endroit sauvage à deux pas des habitations donne aussitôt envie de poursuivre (Photo 2). Le petit canyon, tout comme le bassin suivant se franchissent aisément (Photo 3). Attention aux trous cachés dans les renouées qui pourraient blesser une cheville (Photo 4). Plusieurs affluents se rencontrent le long du parcours. S'assurer, avant de poursuivre d'être sur le fond de la Ravine Blanche (Photo 5). Certains bassins à sec paraissent difficilement franchissables. Cependant, en se rapprochant des falaises, on trouve toujours un point faible ou de belles prises pour poursuivre vers l'amont (Photo 6). Le sol n'est pourtant pas toujours chaotique. Certaines portions plus plates se pratiquent sur des basaltes presque nus, permettant d'augmenter la vitesse de marche (Photo 7). Les bassins se succèdent avec leur lot de courtes escalades où il faut assurer les bonnes prises pour éviter la chute ou le vertige (Photo 8). Un bassin particulièrement profond semble infranchissable. Palier par palier, on parvient tout de même à le franchir (Photo 9). L'effort peut casser un peu les jambes mais on retrouve toujours un bel endroit plus plat pour souffler (Photo 10). On ne quitte que rarement les renouées mais les hautes cannes se font de plus en plus présentes (Photo 11). On parvient, après une bonne heure de marche, au pont au niveau du Chemin Chalet (Photo 12). Poursuivre, à toujours chercher le meilleur passage ou la meilleure échappatoire des bassins souvent occupés par des grottes creusées par les crues (Photo 13). Plus on monte et plus les petits bassins remplis se succèdent. Ils se contournent tous assez facilement (Photo 14). Côté végétation, on ne quitte que rarement les renouées envahies de califons (Strobilanthes hamiltonianus) et de longoses (Photo 15). Un peu plus haut, ce sont les filaos qui recouvrent le sol et réussissent tant bien que mal à résister aux courants (Photo 16). On se demande même comment ils puisent la nourriture sur ces plaques de basalte (Photo 17). La végétation sur les berges se densifie et heureusement que les bassins peuvent se passer sans encombre (Photo 18). La rivière se rétrécit, les passages sont de plus en plus étroits mais la progression se poursuit néanmoins dans le même type de plantes auxquelles se rajoutent les chouchous échappés des jardins alentour (Photo 19). Une énorme cavité double se présente. Elle est infranchissable mais peut se contourner encore assez aisément par la rive droite (Photo 20). La transition est assez facile jusqu'au nouvel obstacle, aquatique cette fois, sous la forme d'un grand bassin, large et profond (Photo 21). C'est également en rive droite qu'on peut le contourner sans trop s'éloigner de la rive. Cinq minutes plus tard, le lit de la ravine passe par le plus beau bassin de la sortie. Un énorme affouche domine le trou de plus de 15 m de profondeur qui peut inquiéter mais se franchit par de nouvelles courtes escalades (Photo 22). Une centaine de mètres en amont, bifurquer légèrement sur la gauche jusqu'au vestige de tunnel de lave caché par d'énormes touffes de califons (Photo 23). Il est conseillé d'arrêter la randonnée sans danger ici et de repartir vers l'aval jusqu'au précédent radier traversé à la Route des Géraniums avant un retour par routes et rues.

Deuxième partie : Les plus aguerris peuvent continuer. 200 m plus haut, on rencontre un bassin aussi profond que les précédents mais impossible à franchir en raison de la haute falaise (Photo 24). Toujours en rive droite, débute une longue traversée de cannes fourragères envahies de galaberts. La progression, même par des habitués de ce genre d'exercice, est très lente et énergivore (Photo 25). Il faut une vingtaine de minutes uniquement pour contourner l'obstacle. Une fois le lit retrouvé, on tombe bientôt nez à nez avec une arche sans doute issue du même tunnel de lave (Photo 26). Le dernier bassin qui est profond, demande une ultime escalade glissante avant de rejoindre le radier du Chemin Techer, fin de l'aventure. En étudiant la carte, on trouve plusieurs itinéraires possibles qui ramènent au point de départ en marchant sur des routes calmes, des rues habitées ou les escaliers proches de la mairie annexe de Bras Creux (Photo 27).

Balises

Pas de balisage

Profil

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Depuis St Pierre, se rendre au Tampon - Rouler jusqu'au Onzième et poursuivre un peu vers le Douzième - Quelques rares emplacements de stationnement se trouvent le long du petit boulodrome de la Rue Maurice Chevalier - Marcher jusqu'au pont, emprunter l'Impasse Phloxes et rejoindre la rivière - La remonter en cherchant toujours le meilleur passage jusqu'au radier du Chemin Philidor Técher - Retour en cherchant les routes les plus tranquilles ou en prenant le bus jusqu'au boulodrome.


Commentaires sur cette randonnée (3)

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Juanitarun, 10/05/2024 21:59
Randonnée complétée le 10/05/2024

Eh bien, cet hybride rando-escalade est à la fois ludique et ardue. Même si on trouve quasiment toujours une voie, il m'aura fallu utiliser genoux, ventre, coudes en plus des pieds et des mains (et une bonne dose de détermination) pour passer les cassés et bassins. Toutes les difficultés ne sont pas décrites: j'ai galéré dans les derniers 100 m de montée, alors que j'avais dépassé "l'ultime escalade glissante" décrite dans le texte. Environ 5 heures pour monter la ravine et une bonne heure pour revenir à la voiture mais nous avons perdu du temps à chercher l'arche. Ne pas se fier à l'icone sur la trace; continuez à remonter la ravine et vous tomberez dessus.

Christian L, 10/05/2024 18:27
Randonnée complétée le 10/05/2024 en 6h00

Martial m'avait fait découvrir en avant-première (!) cette rando inédite. Nous avions alors peu galéré car la végétation de renouées ou de jouvences avait due être balayée par des cyclones précédents. Mais maintenant Bélal n'a pas beaucoup nettoyé la ravine et j'ai de la peine à reconnaitre par les photos où nous étions passés, ce qui met un peu plus d'aventure...en attendant peut-être les prochains cyclones qui pourraient faire de la ravine un boulevard...ou presque ! si ce n'étaient les cassés à franchir ou contourner. Si près de St Pierre et du Tampon, voilà une nouvelle belle idée de rando .

Martial, 08/05/2024 17:12
Randonnée complétée le 02/05/2024

J'avais effectué plusieurs reconnaissances dans cette partie de la ravine Blanche, il y à déjà plusieurs années.
Retour aujourd'hui sur cette boucle avec Jean Paul, qui à réussi à en faire une fiche très séduisante, regorgeant de cassés plutôt ludique à franchir et d'un contournement du seul cassé que nous ne franchirons pas, par la forêt, et qui peut donner à lui seul le titre d'aventurier de l'année, à celui ou ceux qui le passerons sans abandonner.
J'ai été surpris par la végétation, malgré le passage du cyclone Bélal.
Nous y rencontrons des grottes, tunnel de lave et cassés magnifiques, tout ça, au milieu de l'agglomération du Tampon et sans voir beaucoup d'habitations.
Une sortie qui, sans aucun doute, plaira à ceux qui aiment sortir des sentiers battus.

Randonnée ajoutée le : 05/05/2024