Maurice - La descente au Trou aux Cerfs à Curepipe

Difficulté
Difficile
Indice de confiance Moyen
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 1h
Distance 2.3 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 605 - 525 m
Dénivelé positif 100 m
Dernière mise à jour 05/01/2024

La jungle en pleine ville

Les villes de Quatre Bornes, Vacoas-Phoenix et Curepipe représentent l’agglomération la plus importante de l'Île Maurice. Hormis pour se rendre sur les lieux de randonnées ou sur les plages, peu de touristes traversent avec plaisir ces villes encombrées. Au cœur de ces villes surpeuplées, on trouve un cratère, large et profond, témoin du passé volcanique de l'ile 8 millions d'années en arrière. Ce cratère verdoyant, recouvert d'une forêt inextricable, abrite un petit étang dont le niveau varie avec les années et la pluviométrie. D'un diamètre de 350 m, il est profond d'une centaine de mètres. Des sentiers permettent de le rejoindre mais la noyade d'une fillette a mis fin aux balades plus ou moins sportives pour atteindre le petit lac. Un seul de ces sentiers donne encore aujourd'hui l'occasion de fouler le fond humide recouvert de persicaires du Sénégal lui donnant de loin cette couleur grise visible des parkings. Aucun panneau d'interdiction ne décourage de s'y rendre. Cependant, cette descente assez difficile, s'adresse surtout à des randonneurs entraînés en raison de l'étroitesse du sentier, des possibilités de chute et de la dernière descente acrobatique sur des plantes glissantes. Le reste de la boucle est une balade facile longeant un grillage entourant le cratère.

La randonnée débute au parking situé au carrefour de l'Avenue de la Vignac et Georges V Avenue qu'on atteint difficilement sans GPS si l'on ne connait pas la ville. Suivre le flot de touristes étonnés de croiser des marcheurs portant sac à dos et bâton ! On arrive sur une large avenue permettant d'apercevoir sur la droite la haute tour bleue de la station météorologique (Photo 1). Avant de se lancer sur le tour du cratère, se diriger vers un point de vue permettant de distinguer le fond pour en apprécier la profondeur et la végétation couvrant les flancs (Photo 2). Partir vers la droite puis longer le petit sentier qui borde l'avenue (Photo 3). Dépasser un peu la station météo et trouver la porte dans le grillage qui annonce le début du sentier (Photo 4). Le sentier ne plonge pas vers le centre. Il longe le rempart en descente douce en passant au début sous des touffes sombres de bambous (Photo 5). Le passage, peu fréquenté, n'est pas très large mais se suit sans hésitation dans une végétation très variée (Photo 6). Il est parfois très envahi et il faut un peu jouer des coudes pour pousser les tabacs bœuf et autres invasives (Photo 7). On a l'impression de côtoyer toutes les plantes et arbres de l'île, jusqu'aux ravenelles et pins (Photo 8). On aperçoit le fond entre les trouées. La tour bleue dépasse de la cime des arbres (Photo 9). Après quelques passages étroits et glissants où le pied a vite fait de partir dans le vide, on parvient au début d'une descente beaucoup plus forte que depuis le portillon (Photo 11). C'est le seul passage délicat car la glissade est facile malgré les plantes pour se maintenir (Photo 12). On parvient presque au fond du cratère. Il faut ensuite traverser une zone couverte de bananiers à fleurs poussant dans une zone humide où il est facile de perdre la trace (Photo 13). On remarque des murets, signe de l'organisation du lieu quelques décennies en arrière. Poursuivre et traverser une zone très envahie où la trace se rebouche aussitôt après le passage (Photo 14). Le sol, au fond du cratère, est presque entièrement couvert d'une plante aux feuilles grises, la persicaire du Sénégal, adepte des sols humides (Photo 15). Beaucoup de photos du lieu montrent un petit lac recouvrant le fond du cratère. Lors de notre passage, seule une mare d'eau croupissante occupait une petite place dans les persicaires (Photo 16). Le sol est d'ailleurs assez ferme pour pouvoir marcher sans crainte (Photo 17). Reprendre le chemin inverse puis traverser les hautes plantes en direction des bananiers (Photo 18). Traverser les bananiers et de grandes étendues de taros (Photo 19). Reprendre la montée, courte mais difficile sur le sentier étroit et envahi (Photo 20). On retrouve les zones de tabac bœuf où il faut faire très attention où poser le pied car la glissade est fréquente, mais heureusement stoppée par la végétation (Photo 21). Passer le portillon et reprendre le sentier entre grillage et route (Photo 22). Sur la droite, un écart est possible vers une zone verte en empruntant un beau sentier bordé de barrières (Photo 23). Profiter des panoramas en direction des montagnes à l'horizon (Photo 24). Idéalement placée au centre de l'île, la ville permet de repérer les principaux sommets dont la Montagne des Remparts et le Mont-Saint-Pierre, tout proche. On frôle un autre parking tout aussi fréquenté que celui du départ. La fin de la boucle longe toujours au plus près le grillage sans risque de s'égarer (Photo 25). Un nouvel écart permet de se rapprocher du cimetière des Esclaves malgaches où des cérémonies sont organisées à l'occasion de la fête de l'abolition (Photo 26). Un point de vue plus important que les autres donne sur le fond du cratère pour repérer les lieux visités 30 minutes avant (Photo 27). On rejoint très vite le parking.

Balises

Pas de balisage

Profil

Carte

Plan de l'itinéraire

Itinéraire

Se rendre à Curepipe au centre de l'île puis à Floréal - Suivre les panneaux menant aux différents parkings du Trou aux Cerfs - Entamer le tour du cratère à pied - Descendre dans le cratère par le seul sentier encore correctement marqué - Une fois remonté, prendre à gauche et effectuer le tour complet avant de retourner au parking.


Commentaire sur cette randonnée (1)

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Martial, 07/01/2024 11:26
Randonnée complétée le 05/12/2023

Les touristes sont déversés par bus entier pour venir observer le fond du trou aux cerfs depuis le point de vue.
Après avoir fait comme eux, qu’est ce qu’il est tentant de descendre dans le fond. Il faut être un minimum équipé, au moins de chaussures fermées et éviter les sandales.
Ce n’est pas non plus la promenade digestive ou familiale.
Ne demandez pas aux bazardiers Mauriciens de la zone si c’est autorisé, ils vous diront que non et que ce n’est pas possible.
La descente est un peu envahie sur un sentier parfois très étroit ; la pente finale est sérieuse, et si le terrain est glissant, il faut se retenir à tout ce qui traîne.
Attention, parvenu à la photo 12 ; repérez bien les lieux, sous peine d’errer dans le cratère à la recherche d’une sortie.
Rando plaisante, et surtout, originale.

Randonnée ajoutée le : 05/01/2024