Du Maïdo à Hell Bourg par le Piton des Neiges

Ce périple assez court comporte deux montées classiques avec le Col du Taïbit et le Piton des Neiges. Il est presque à la portée de tous à condition d'avoir l'entraînement minimum mais le Piton des Neiges s'effectue en deux jours. Il est conseillé de prendre le bus à Saint-Paul pour éviter de laisser un véhicule dans les coins reculés du Maïdo.

Première étape : 13.5 Km - D+ 700 m - de 6 à 7 heures de marche

Deuxième étape : 17.8 Km - D+ 2000 m - de 8 à 9 heures

Troisième étape : 16 Km - D+ 700 m - de 7 à 8 heures

Premier jour : Stationner au plus près du sentier de Roche Plate qui débute avant l'arrivée au Maïdo. Remonter les plaques basaltiques couvertes de branles jusqu'au bord de Mafate. Les paysages sont grandioses et donnent envie de descendre. Une fois sur le sentier, on se rend compte que ce ne sera pas une mince affaire et pire encore si l'on songe à la remontée du lendemain. La descente est assez facile sur les 500 premiers mètres et les lacets pierreux se multiplient. Les hautes marches sont légion et la fatigue se fait vite sentir au niveau des articulations. Un point de vue en dehors du sentier permet de voir le sud du cirque. Plus bas, la marche s'effectue sur une ligne de crête entre la Ravine Grand-mère, lointaine et celle de la Brèche beaucoup plus proche. On atteint le croisement avec le sentier des Orangers à la Brèche, reconnaissable à sa haute dent basaltique. Prendre à droite, passer l'escalier bétonné et entamer la descente vers Roche Plate sans effort à l'ombre des filaos. A l'école du village, poursuivre et tourner au premier croisement à droite et attaquer directement par une montée en lacets vers le Plateau Cerf puis longer sur une grande distance le bas du rempart de Mafate qui domine par ses 1000 m de hauteur. Il faudra passer plusieurs dents de scie et de nombreux changements de direction sur un sol assez pauvre avant de parvenir à la très connue Cascade de Trois Roches pour une pause agréable. Le précipice est assez dangereux et il faut se méfier en tentant de regarder le fond. Repérer les roches en équilibre sur les plaques de basalte qui ont donné leur nom au lieu. Suivre ensuite le sentier presque plat en rive droite de la Rivière des Galets. Laisser la difficile montée à la Plaine aux Sables et continuer de longer le cours d'eau. Dans un coude, emprunter un escalier sur la gauche et contourner le rein pour retrouver un peu plus loin la rivière qu'on franchit à gué sur de gros galets parfois instables. Une difficile montée débute sur un sol très rocailleux et instable. Heureusement, de belles marches ont été aménagées dans quelques cailloutis qui nécessitent un peu d'attention pour ne pas déraper ou trébucher sur des pierres branlantes. Les filaos, plus nombreux, retiennent mieux le terrain et la pente s'assagit à l'approche de Marla où les gîtes sont nombreux pour passer la nuit.

Le lendemain, partir à droite et entamer la montée de la dernière difficulté par l'ascension du Taïbit. D'abord facile jusqu'à un réservoir sur la gauche, la pente s'intensifie rapidement et la montée se fait sur de nombreux lacets. On parvient à une zone rocheuse où le sentier est taillé à même la roche. Quelques à-pics peuvent inquiéter mais ils ne présentent pas de danger. L'itinéraire, sur la fin devient plus herbeux et l'on parvient au col pour de belles vues sur Marla. La descente, beaucoup plus longue que la montée comporte deux paliers de repos à la Plaine des Fraises et à l'Îlet des Salazes. Le reste du parcours est constamment constitué de lacets, escaliers en pierre ou rondins, hautes marches. On profite des paysages sur la Tête de Lion, le Gros Morne ou la cascade Pitsa avant d'arriver aux escaliers menant à la route de l'Îlet à Cordes. Les descentes sont loin d'être terminées et les dents de scie seront nombreuses sur des sols variables jusqu'à Cilaos qu'on évitera par le nord. Entamer une longue descente jusqu'au Bras Rouge qu'on passe près d'un bassin alimenté par une belle cascade. Remonter sur de nombreuses marches en pierre ou en bois pour franchir plus haut la D242. Grimper jusqu'à l'Îlet de Bois Rouge et poursuivre jusqu'au Plateau des Chênes sur un sentier agréable comportant peu de difficultés. Suivre plus loin le sentier de la Roche Merveilleuse qu'on récupère sous les cryptomerias. A la Roche Merveilleuse, emprunter le sentier ou la route pour rejoindre au plus vite le Bloc pour une dernière montée au Gîte de la Caverne Dufour. Une fois au Bloc, on se retrouve sur un des sentiers les plus parcourus de l'île avec celui du Piton de la Fournaise. On suit d'interminables lacets dans une végétation assez touffue interdisant de beaux points de vue sur le Cirque de Cilaos. Un belvédère à mi-pente est installé à cet effet. Le matin, les nuages ne sont pas encore installés pour voir jusqu'au fond du cirque et à la Fenêtre des Makes. Après 600 m de montée régulière, on parvient à un abri du Plateau du Petit Matarum pour 300 mètres en faible montée. Très vite, les lacets reprennent, plus serrés et nombreux qu'en première partie. Garder un rythme régulier afin d'arriver au sommet encore en forme. Rejoindre le gîte de la Caverne Dufour dont on aperçoit la toiture verte dès le franchissement du bord de rempart pour une nuit bien méritée.

Le troisième jour, se lever très tôt pour suivre tous les clients du gîte qui se dirigent en pleine nuit pour assister au lever de soleil. La pente est forte, le sol très irrégulier. Heureusement que des taches de peinture blanche sont régulièrement apposées sur les pierres car, en pleine nuit, on a vite fait de quitter la trace parfois discrète. Plus haut, le sol est glissant en raison des lapilli qui recouvrent tout à travers des sculptures de basalte. Suivre le mouvement des lampes frontales jusqu'au sommet. Quand l'astre a éclairé l'île de ses premiers rayons, prendre le chemin inverse et retrouver le gîte pour un petit déjeuner. Une fois rassasié, entamer la jonction vers Bélouve. Le sentier va constamment descendre, d'abord sur de la lave dans les branles verts. On parvient sans trop souffrir à la caverne Mussard sur la gauche du sentier puis au départ du sentier menant à Hell Bourg à partir du Cap Anglais. La plongée est immédiate sur un sentier étroit, en lacets constants et en très forte pente. La forêt est assez dense pour qu'on manque un peu de panoramas. Heureusement, on a quelques vues dans les trouées de la végétation. Après les dizaines de lacets, la descente se poursuit sur une arête boisée entre le Bras Sec et un de ses affluents. Les cryptomerias deviennent de plus en plus nombreux jusqu'à créer une forêt sombre où pistes et sentiers partent dans tous les sens. Laisser à gauche le sentier des Sources Manouilh et poursuivre sous les conifères jusqu'à un beau point de vue proche d'un kiosque. Débute la dernière descente qui passe par Bémahot par de nouveaux lacets humides et glissants parfois, bordés de bambous balais sous les filaos. La descente se termine par un escalier proche du stade. Poursuivre par le sentier du Gymnase près des bambous et terminer à la Route du Piton d'Anchain. Rejoindre la ville.

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Itinéraire complet

1. Partir du sentier proche du Maïdo
2. Descendre jusqu'à la Brèche
3. Partir à droite à Roche Plate
4. Poursuivre vers Trois Roches
5. Rejoindre Marla
6. Remonter le Taïbit
7. Descendre jusqu'au Bras Rouge
8. Remonter à l'Ilet Bois Rouge
9. Poursuivre par le Plateau des Chênes
10. Rejoindre le Le Bloc
11. Remonter en direction du Gîte de la Caverne Dufour
12. Monter au Piton des Neiges
13. Redescendre jusqu'au Cap Anglais
14. Descendre vers Terre Plate
15. Terminer à Hell Bourg