La grotte de la Ravine la Source depuis la Plaine des Sables

Difficulté
Très difficile
Indice de confiance Faible
1-Excellent: Toujours correct : j'y vais sans réfléchir, même seul.

2-Bon: Petite vérification avant de partir. Mini-problème possible sans danger : j'y vais aussi sans réfléchir, même seul.

3-Moyen: Quelques fermetures récentes, climat incertain de la région. Boue, herbes hautes et mouillées, glissades possibles, etc. J'étudie, je me renseigne avant le départ, mais j'y vais.

4-Faible: Souvent fermé, des critiques fréquentes, une végétation non domestiquée. Dangers possibles. Coupe-coupe ou corde dans le sac. À réserver aux initiés. Enfants à la maison. Ne jamais partir seul.

5-Danger/Médiocre: Trop de problèmes partout : végétation invasive, fermeture officielle, difficulté importante, sentier marron difficilement réhabilitable, éboulis, zone infrachissable, guide nécessaire, privatisation d'un passage, etc. À réserver aux aventuriers ou habitués de la découverte très sportive. Il y a d'autres circuits à effectuer avant. Je n'y vais pas.
Durée 4h30
Distance 15.6 km
Type de trajet
Altitude haute-basse 2347 - 1954 m
Dénivelé positif 440 m
Dernière mise à jour 02/03/2021

Une grotte pour aventuriers munis de GPS !

Il y a encore 20 ans, un sentier de Foc Foc permettait de s'approcher au plus près du rempart de Cap Blanc et de Grand Pays et de voir de haut la Pointe de l'Îlet à Cordes et la vallée encaissée de la Ravine des Sept Bras. Heureusement, la végétation pousse très lentement dans cette région aride, mais pourtant des portions n'ont pas résisté à l'envahissement des branles et ambavilles, rendant certains tronçons assez aléatoires. A en juger par quelques cadavres de bouteilles plastique ou les branches pourries taillées au coupe-coupe pour en extraire les larves de xylophages, on peut en déduire que l'endroit est fréquenté, du moins par les chasseurs de zandettes (z'andet, zendet ... larves xylophages de longicornes). Le sentier se poursuit après la grotte mais est devenu trop difficile à suivre sans réhabilitation (impossible depuis l'installation du Parc National). La grotte, profonde et très belle, est connue de ces seuls chasseurs et devrait, malgré cette fiche, le rester longuement en raison de la difficulté du circuit. Cet écart du sentier de Basse Vallée se mérite et son parcours est déconseillé à tous ceux qui n'ont pas de GPS, n'aiment pas les griffures ou les hésitations sur la direction à prendre. Le petit tronçon de 1300 m qui va du Sentier Jacques Payet à la grotte prend en aller-retour la moitié du temps passé à la randonnée. Elle ne s'adresse donc qu'aux aventuriers habitués à ce genre de sortie et sachant prendre leurs responsabilités.

La randonnée débute le long de la route forestière du Volcan et ses milliers d'ornières, au grand parking du point de départ du GRR2 en direction du gîte de Basse Vallée. Le sentier démarre sur des plaques de basalte et devient sableux par endroits. Il passe au plus près de la Grotte du Chisny puis d'un oratoire dédié à la Vierge fait de dalles de lave empilées. La pente est très faible dans la descente qui part vers le Piton Rouge et le sentier très large. Une piste longe le sentier et l'on peut choisir l'un ou l'autre itinéraire, s'il n'y a pas de vététistes. Le sentier est toujours agréable dans sa végétation rase (Photo 1). On rencontre tour à tour du sable, de la terre, des cailloux qui roulent sous les pieds, de l'herbe, des plaques de basalte, sans jamais rencontrer de difficulté. On se rapproche tranquillement du Piton Rouge en moins d'une demi-heure (Photo 2). Il porte bien son nom, surtout en fonction de l'ensoleillement qui fait ressortir les teintes chaudes de ses flancs. Il est plus rouge avec le soleil couchant qu'après le lever où il paraît plus gris. Guetter les arcs-en-ciel blancs si une brume légère stagne au-dessus du sol au moment où le soleil monte (voir § ci-dessous). Le rempart est désormais très proche et il est impossible de s'égarer car le sentier le suit au plus près sans pour autant le longer de trop près, ce qui pourrait s'avérer dangereux par brouillard (Photo 3). On bénéficie, à partir de là, de superbes points de vue sur la Fournaise (Photo 4). De petites senties permettent de s'approcher au plus près du rempart abrupt et dangereux (Photo 5). La végétation a du mal à grandir mais devient de plus en plus touffue. Prendre, au premier croisement à droite en direction de Jacques Payet, le sentier qui démarre aux panneaux et poteaux de l'ONF. Il est plus caillouteux que le précédent, plus étroit aussi et très mal balisé (Photo 7). Il vaut mieux ne pas y passer par fort brouillard car les discrètes balises blanches sont très espacées. On alterne plaques basaltiques et marches hautes pierreuses séparées par des parties sableuses ou caillouteuses, le tout bordé de racines blanchies par le soleil (Photo 8). La végétation dépasse rarement les 80 cm. Ralentir au passage d'une ravine aux trous souvent remplis d'eau et qui se prolonge par un canyon de 3 ou 4 m de haut et de large car la bifurcation approche. Plus loin, on longe une minuscule ravine en empruntant parfois le fond à sec. C'est là, sur la droite, que débute le sentier oublié. Les 300 premiers mètres ne changent presque pas en comparaison de ce qui vient d'être fait même si le passage est plus étroit (Photo 9). La végétation grandit doucement et le sentier est facile à suivre. On retrouve les mêmes racines ou branles morts qui laissent leur squelette vieillir au soleil (Photo 10). Devant, la petite colline affiche une bonne idée de la végétation de cette zone où tout pousse mieux que plus haut (Photo 11). Plus on descend, plus le sentier devient étroit mais reste facile à deviner en se penchant si nécessaire pour le repérer sous les brandes (Photo 12). Une hésitation est possible près d'une minuscule clairière où trône un bout de tuyau en ciment composite, vestige sans doute de travaux non finis à l'époque. Il ne faut pas voir ce tuyau (c'est qu'on est allé trop loin) et rester au plus près de la trace, mi sentier, mi ravine caillouteuse, le tout recouvert de végétation (Photo 13). On rencontre même des touffes de calumets qui ont du mal à grandir mais offrent de belles tâches de verdure (Photo 14). On rencontre ça et là quelques troncs pourrissants creusés au coupe-coupe pour en extraire les zendettesLarves de capricornes très consommées sur l'île, crues ou cuites., signe que des gens passent ici au moins pour venir chercher un peu de nourriture (Photo 15) ! Durant près de 100 mètres, c'est le GPS qui est le maître et il faut lui faire confiance, à condition que la trace de l'appareil sur les 6 km précédents épouse au plus près le trait rouge de la carte. Si ce n'est pas le cas, conserver le même écart en parallèle. Une fois ces 100 m effectués, avec ou sans inquiétude, on parvient à une ravine encaissée dotée de deux belles grottes (Photo 16). Le sentier reprend, très large et de bonne qualité malgré le manque de fréquentation (Photo 17). On emploie des bribes de sentier de l'époque, bien marquées, profondes et bordées de branles (Photo 18). Il longe ou utilise un fond de petite ravine, passe près de zones rocheuses entre deux autres ravines (Photo 19). Ne pas manquer dans cet environnement très sauvage les grottes bordées de tamarins (Photo 20) ou le sol moussu d'un très beau vert (Photo 21). Les petites clairières permettent de souffler mais attention pour retrouver la suite du sentier (Photo 23). Prendre à gauche à ce qui semble être la fin du sentier et descendre dans la ravine de gauche par la sente des braconniers. Le sol, couvert d'herbe, est plat. La grotte, de plusieurs mètres de large peut abriter une demi-douzaine de personnes dans un endroit silencieux que même les merles ont déserté (Photo 27). L'endroit est idéal pour un ermite très sportif en mal de méditation ! Si on regarde la trace en pointillés noirs sur la carte on voit que le sentier se poursuit vers l'ouest mais il est trop difficile à repérer. Tant pis pour le panorama sur Grand Pays ! On retrouve au retour les mêmes difficultés qu'en venant, la pente positive en plus. Attention : En raison des risque d'égarement, ne pas partir sans tenir compte des conseils suivants : vérifier les piles du GPS, ne pas partir par fort brouillard, ne pas descendre seul les derniers 1500 mètres, prévoir des manches longues, de la boisson et de la nourriture. Repérer la ravine à quelques mètres au nord de la trace : en cas de doute, il vaut mieux suivre la ravine que de se griffer dans la haute végétation. En cas d'écart trop important de la trace du GPS et de celle de la carte, rebrousser chemin.

Balises


Pas de balise sur le sentier oublié

Profil

Plan de l'itinéraire

Site géologique  Sites géologiques, en partenariat avec Laurent Michon, laboratoire Géosciences Réunion.

Itinéraire

Se rendre à Bourg Murat puis suivre la route forestière du Volcan jusqu'au Pas des Sables - Descendre les lacets et pénétrer sur la Plaine des Sables - Rouler 2500 mètres sur la piste jusqu'au parking du sentier en direction du Nez Coupé du Tremblet - Prendre le sentier à droite et marcher en direction du Piton Rouge en se rapprochant petit à petit de la caldeira - Laisser le Piton Rouge sur la droite et poursuivre le long du rempart vers le Piton de Bert - Au premier croisement, prendre à droite vers Jacques Payet et marcher 1750 mètres avant de trouver sur la droite l'ancien sentier - Le suivre (ou ses vestiges) jusqu'à la grande grotte près de la Ravine la Source - Faire demi-tour par le même itinéraire.

L'arc blanc ou arc-en-ciel blanc

Superbe phénomène aperçu un peu avant le Piton Rouge au lever du soleil. En montagne, il est possible de voir cet arc blanc. L'arc se forme de la même façon qu'un arc-en-ciel classique. La source de lumière derrière l'observateur éclaire la brume ou le brouillard et la lumière effectue une réfraction en passant de l'air dans les gouttes, suivi d'une diffraction partielle, puis une réflexion interne et une nouvelle réfraction en sortant des gouttes avant d'atteindre l'observateur. La lumière est très peu décomposée en différentes couleurs parce que les gouttelettes font moins de 0,05 mm de diamètre, ce qui donne cet aspect blanc.Un arc blanc est presque aussi grand qu'un arc-en-ciel et beaucoup plus large. Le Soleil ne doit pas être à plus de 30 - 40° de hauteur sur l'horizon à moins que son visionneur ne soit sur une colline et donc que la brume et l'arc puissent être vus d'en haut.
Source : Wikipedia


Commentaires sur cette randonnée (4)

Vous devez être connecté pour ajouter un commentaire.
Juanitarun, 02/07/2023 22:01
Randonnée complétée le 02/07/2023

J’étais abonnée au parking Foc-Foc et ses sentiers, mais n’avais pas encore démarré du pas de Bellecombe en restant sur le bord de l’enclos. Aujourd’hui, j’ai combiné la rando familiale 1700 qui démarre au pas de Bellecombe avec celle-ci, en faisant la jonction au piton Rouge. Les sentiers sont tout à fait lisibles jusqu’à quelques centaines de mètres de la caverne. Ça se gâte sérieusement ensuite. Je suis restée trop sur le sentier, et n’ai pu trouver la grotte que grâce au GPS, en mode sanglier. Je pensais que le retour serait plus aisé, puisque je démarrais pile poil sur la trace de Randopitons. Hé non! Il m’a encore fallu passer par le mode sanglier. J’ai été agréablement surprise de découvrir de charmantes ravines verdoyantes dans cet environnement très sec, mais à mon avis, la grotte ne valait pas l’effort que j’ai mis pour la trouver. Chapeau à ceux qui y arrivent sans GPS.

Ousarsiph2, 08/08/2021 10:32
Randonnée complétée le 10/12/2016 en 6h00

A noter : Cette grotte est appelée caverne Nunusse par les habitués des lieux (information recueillie suite aux recherches récentes dans la région d'une personne disparue).

Christian Léautier, 14/12/2016 15:37

13/12/2016 Merci à mon dalon Ousarsiph2 qui a eu la bonne idée de rubaliser à partir du fameux bout de tuyau dans la descente à droite ce qui m'a permis d'atteindre la caverne en solitaire et sans gps; Tout petit exploit sans gloire et comme toujours sans incitation à faire pareil; comme souvent répété dans randopitons "chacun prend ses responsabilités" !
1è partie facile avec de beaux panoramas ; 2è partie aléatoire :un régal pour la montée d'adrénaline au milieu d'une végétation inextricable.Puis je me permettre de répéter le conseil judicieux:éviter de jouer à cache cache avec le brouillard....car c'est souvent lui qui gagne. Souvenirs inoubliables garantis.

Ousarsiph2, 11/12/2016 12:50
Randonnée complétée le 10/12/2016 en 6h00

Grotte atteinte hier en solitaire et sans GPS ! C'est toutefois plus facile à dire qu'à faire. La difficulté se présente vraiment au niveau de la clairière au tuyau, où il ne faut pas continuer tout droit mais descendre bien à droite dans des sentes peu marquées jusqu'à la ravine (pas plus de 5mn entre la clairière et la ravine).
J'ai avant cela quand même continué tout droit (par erreur donc) pendant 20 mn environ et j'ai eu la surprise de tomber sur des rubalises récentes ou des fils de laine marquant la suite de la trace en descente plein sud. Jusqu'où ? Mystère.
Quant à la grotte, le plus dur est de la quitter. Elle mérite un bivouac.

Randonnée ajoutée le : 01/08/2015